Messagepar Samémeut » 11 févr. 2018, 20:37
Oui c'est un phénomène assez généralisé qui s'accentue mais les corvidés n'y sont pour rien et servent surtout de boucs émissaires de la part des villes et communes pour dévier l'attention des vrais problèmes qui sont bien sûr la destruction et fragmentation de l'habitat, les variations climatiques et les incidents météorologiques causés par le réchauffement planétaire dont nous sommes responsables, les pratiques agricoles, la pollution urbaine et sans compter les chats domestiques. L'impact des corneilles et pies paraît risible quand on le compare à ces facteurs bien pires. Pour beaucoup d'espèces, une grosse portion de la population totale vit dans des environnements plus ou moins urbains ce qui les expose à ce genre de dangers (comme le Moineau domestique par exemple). Dans certains modèles réalisés dans le cadre d'études, on pouvait constater une corrélation positive entre le nombre de "petits" passereaux et la population de corvidés, en d'autres termes si on éliminait les corvidés, les petits passereaux diminuaient.
Il existe toute une littérature sur le sujet et c'est toujours très intéressant de s'informer là dessus, même si ça donne un coup au moral c'est sûr.
Il est extrêmement rare qu'une espèce indigène provoque la diminution et encore moins la disparition d'une autre espèce en quelques années ou décennies, sauf lorsqu'on considère Homo sapiens comme une espèce indigène bien entendu.
Ce qu'il faut retenir, c'est que quand il y a un problème écologique qui se présente, le chemin le plus court vers la réponse est pratiquement toujours celui qui débute sous les pieds des hommes...